WERTKRITIK : une critique de la valeur

Les travaux du Chicago Political Workshop et des groupes germaniques comme Krisis ou Exit, avec des théoriciens comme Robert Kurz, Norbert Trenkle, Anselm Jappe, ou Ernst Lohoff, ont fait émergé « une réinterprétation de la théorie critique de Marx » comme l’a appelée Postone,.

Contrairement aux interprétations classiques de Marx avec lesquelles elle rompt, cette nouvelle approche nommé parfois mouvance de la « critique de valeur » (wertkritik), a développé une pensée riche et diversifiée. Cette critique s’est démarqué pour avoir articulé une approche théorique qui porte une attention particulière au caractère fétichiste de la production de marchandises, à la dimension abstraite (travail abstrait) de tout travail, à la distinction entre valeur et richesse matérielle et à la nature du capital comme « sujet automate ».

Ainsi, à la différence des marxismes traditionnels les sujets principaux du capitalisme ne sont ni le prolétariat, ni la bourgeoisie, mais plutôt le capital lui-même (la valeur qui s’autovalorise).

La valeur n’est pas limitée à la seule " sphère économique ", mais impose sa structure à toute la société, la valeur est une forme sociale de vie et de socialisation, un " fait social total ".